Pigments et encres de tatouage : que contiennent-ils ?

Arborer un dessin époustouflant sur le bras ou encore sur la jambe attire souvent les regards, mais il semble plus important de garder à l’esprit que cette image est le résultat d’une technique pointilleuse qui consiste à injecter de l’encre entre le derme et l’épiderme de la peau. Aussi il convient alors d’attirer l’attention sur la nature de ces pigments tatouage et surtout à leurs composants, des informations qui dans certaines circonstances pourraient s’avérer être capitales pour le tatoué, par exemple si celui-ci risque de faire des réactions allergiques à certains éléments pouvant se trouver dans l’encre et les pigments de son tatouage.

L’évolution de la qualité de l’encre utilisée pour le tatouage

Autrefois, le tatouage était réalisé à partir d’une qualité d’encre très célèbre, qui est l’encre de Chine ou encore des encres à base de charbon, de suif. Si l’encre de Chine associe un pigment noir de carbone à une solution aqueuse, actuellement les pigments tatouages ont plus d’origine industrielle. De plus l’évolution de l’encre à tatouage a fait naître une autre forme, celle de l’encre phosphorescente ou du colorant fluorescent qui n’est visible qu’à la lumière noire avec les « tatouages UV » ou « Blacklight ». En somme, la composition de l’encre utilisée par les tatoueurs peut être de deux types à savoir les colorants solubles et les pigments insolubles.

La composition structurale du tatouage

De prime abord, il est évident que concernant l’ensemble, l’élément le plus important est le pigment du tatouage.  Cependant, il ne faut pas oublier que le porteur est également une autre composante jouant un rôle non négligeable dans l’accord des éléments du tatouage. D’une part, en effet les porteurs sont des solvants servant à diluer le pigments tatouage, et d’autre part ils assurent le transfert en toute stabilité des pigments de l’aiguille du tatoueur à l’intérieur du corps du tatoué et ce de manière homogène en évitant les changements de couleurs, et les préservent par la même occasion de tout éventuels agents pathogènes. Ce dernier point s’explique par le fait qu’à la différence des colorants qui sont solubles dans l’eau, les pigments du tatouage sont plutôt insolubles nécessitant alors que les solvants utilisés pour ces porteurs, varient de l’éthanol, aux alcools dénaturés, au méthanol, à du propylène glycol, de l’alcool à 90 degrés ou même de la glycérine.

La composition chimique du tatouage

Il est d’emblée judicieux de préciser que chimiquement la composition du tatouage diffère selon qu’il s’agisse de tatouage en noir ou de tatouage en couleur. D’abord, le pigment tatouage en noir est obtenu à partir fer (FeO) et du carbone(Fe3O4) et un pigment extrait du bois de Campêche, un arbre tropical de la famille des fabaceae, originaire du Mexique et très répandu aux Antilles, et en Amérique Centrale. Ensuite, concernant les pigments de tatouage en couleur, leurs compositions dépendent de la teinte choisie mais ils tous sont synthétisés à partir de métaux lourds. Ainsi, le rouge comme le marron contient de l’oxyde de fer (Fe2O3) ou encore du rouge de cadmium (CdSe), du cinabre (HgS, et du Napht-2-ol, un pigment dérivé du naphtalène. En outre, le vert qui est un pigment très courant contient souvent de l’oxyde de chrome, ou du ferricyanure de potassium et du ferrocyanure ferrique. Le bleu est quant à lui obtenu à partir du phtalocyanine de cuivre, de l’azurite et du lapis-lazuli, pigments d’origine minérale. Ensuite, les pigments de tatouages les moins courants comme  le jaune et l’orange, sont composés de diarylide, et parfois la présence de chromate de plomb (PbCrO4), et de sulfure de plomb (PbS) a été relevée. Enfin, il a été établi que l’encre blanche contient du carbonate de plomb et du dioxyde de titane.
Dans quel cas n’est-il pas possible de se faire tatouer ?
Existe-t-il des tatouages à durée de vie limitée ?

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